Tuesday, July 2, 2013

Politiques urbaines: Rapport du Forum ICLEI sur les systèmes alimentaires urbains




En marge de la conférence ICLEI Resilient Cities 2013 les maires présents ont reconnu l'importance des systèmes alimentaires locaux et se sont engagés à les renforcer (voir l'article sur ce blog).

Une journée de cette conférence avait été consacrée entièrement aux systèmes alimentaires urbains* dont le rapport a été publié récemment. Téléchargeable en anglais sur le site d'ICLEI, en voici quelques extraits traduits:


* pour en savoir plus sur les systèmes alimentaires urbains, téléchargez la publication du CRDI



Messages-clé du Forum:

  • Les leaders doivent penser sur le long terme >> les décideurs doivent soutenir le développement et la mise en place de des systèmes alimentaires au niveau de la région urbaine
  • Approches bottom up au niveau des quartiers >> voir ce qui existe déjà dans nos quartiers et travailler ensemble à améliorer ces initiatives et renforcer les circuits courts
  • Politiques urbaines : intégrer l'alimentation aux objectifs municipaux, utiliser l'alimentation comme un vecteur vers plusieurs domaines comme la santé, l'éducation, gestion des risques etc. 

 

 Que signifie l’approche des systèmes alimentaires pour les villes ?


L’alimentation dans les villes ce n’est pas uniquement l’alimentation : c’est une approche systémique et écosystémique. Considérer le système alimentaire en pensant à la résilience d’une ville-région vous aidera dans ce processus. Nous avons appris que des perspectives plus globales sont nécessaires. Comment cela se traduit-il dans la pratique ? Cela signifie considérer l’alimentation urbaine et régionale dans les domaines courants comme la santé ou l’éducation, mais aussi dans les secteurs qui ne sont habituellement pas pris en compte : transports et logistiques, gestion des risques et catastrophes etc. Il faut également considérer l’alimentation à l’intérieur du système dans lequel la ville se trouve. L’approche systémique signifie que les gouvernements locaux doivent changer les dynamiques dans différentes sphères municipales et intégrer différents acteurs. Il faut des « portes-drapeaux » défenseurs de la cause pour négocier avec les différentes parties prenantes (…) communiquer ou impliquer le secteur privé ou d’autres acteurs riches en savoirs et informations sur le système alimentaire.

L’approche au niveau de la ville-région :


Les systèmes alimentaires urbains régionaux vont jouer un rôle important en équilibrant et reliant l’approvisionnement urbain et rural. L’approche ville-région signifie dépasser les frontières administratives, les secteurs et les échelles traditionnels. Il est important de comprendre que les systèmes agricoles urbains et ruraux existent en continuum avec de multiples échanges et interactions. Mettre à profit les différentes ressources (recherche, financières etc.) et dégager des synergies entre les différents programmes municipaux s’avère nécéssaire. (…)


Les Challenges auxquels les villes sont confrontées : 


Sécurité alimentaire et réduction de la pauvreté : un double défi présent dans toutes les villes quel que soit la situation géographique.

Variabilité climatique et catastrophes naturelles (innondations, secheresse), démographie et urbanisation appellent à des solutions globales, socio-environnementales recourant à l’aménagement des espaces, gestion de l’eau, des déchets etc.
 

Manque de directives : nécessité de développer un cadre juridique pour les systèmes alimentaires incluant l’agriculture urbaine, la préservation des espaces etc. 

Impliquer tous les acteurs concernés peut s’avèrer difficile dans un secteur aussi vaste : entrepreneurs, chercheurs, élus locaux et administrations, consommateurs garantissent une variété de perspective sur le système alimentaire et la structure du marché 


Que peuvent faire les villes?

  • Communiquer, organiser des formations et ateliers dans plusieurs secteurs
  • Établir des partenariats avec d’autres acteurs comme des ONGs et organisations internationales et mettre en place des centres de ressources ou des plateformes avec des programmes d’experts.
  • Impliquer les jeunes et les séniors : activités scolaires sur les jardins potagers et l’alimentation saine, formations intergénérationnelles sur les savoirs et pratiques de maraîchage traditionnels.
  • Reconnaître le rôle que peuvent jouer les professionnels de l’alimentation actifs dans la chaîne alimentaire (producteurs, distributeurs etc.) en cas de catastrophe et les impliquer dans les programmes de préparation et de formations.
  • La popularité des jardins et des produits locaux est croissante dans beaucoup de villes, l’alimentation et une bonne qualité de vie rendent les villes attractives – Utiliser ces aspects permet de gagner en soutien populaire
  • Encourager la création d’emploi, combiner les start-ups et systèmes alimentaires régionaux,
  • Faire se rencontrer agriculteurs et entrepreneurs : l’usage multifonctionnel des fermes urbaines peut les rendre très compétitives (initiatives sociales, énergie solaire, production alimentaire etc.)
  • Rechercher les situations win-win : utilisation intelligente des espaces et services écosystémiques (par ex. forestrie et espaces verts), les toits cultivés sont des mesures efficaces concernant l’adaptation aux changements climatiques tout en augmentant la résilience des villes en terme d’approvisionnement alimentaire.

Monday, June 17, 2013

Rapport FAO sur l'agriculture urbaine et périurbaine en Tunisie

Extrait du rapport "Pour des villes plus vertes en Afrique" 
(à télécharger sur le site Horticulture Urbaine et Périurbaine de la FAO)

Les plaines du Grand Tunis fournissent 10 pour cent de la production nationale de fruits et légumes

 

En 1970, la plupart des plaines autour de la médina de Tunis étaient des campagnes – en arabe, «rif» – où étaient pratiqués l’élevage et la production de céréales, de fruits et de légumes. Aujourd’hui, le Grand Tunis s’étend sur une superficie de plus de 260 km², le nombre total d’habitants s’élève à 2,4 millions, et Ariana et Ben Arous, autrefois petits villages ruraux, sont devenus des villes de plus de 100 000 habitants. L’urbanisation rapide des 40 dernières années a entraîné la perte d’importantes terres agricoles, d’où provenait autrefois la plus grande partie des approvisionnements alimentaires de Tunis. La ceinture verte composée de petites exploitations, connue sous le nom de «swani», a disparu pour laisser place aux routes, aux quartiers résidentiels et aux industries. Il ne reste plus grand-chose des jardins maraîchers autrefois florissants du quartier de Zahrouni.

À La Soukra, située à 6 km du centre-ville, les pénuries d’eau, la salinisation des sols et le morcellement des terres réduisent progressivement la production d’oranges. Dans la plaine fertile de Sijoumi, au sud-ouest de Tunis, l’expansion de la banlieue menace quelque 3 000 hectares de terres agricoles, provoquant des tensions entre la communauté agricole et les nouveaux habitants. Dans le reste du pays, l’urbanisation a largement empiété sur les vergers d’amandiers et d’abricotiers de la ville de Sfax, de citronniers autour d’Hammamet, et les jardins maraîchers qui étaient cultivés depuis des siècles près de la ville de Sousse, le long de la côte touristique méditerranéenne. Elle a également fait disparaître la moitié des terres arables dans l’oasis côtière de Gabès.
 

Chaque année, à l’échelle nationale, quelque 4 000 hectares de terres agricoles sont perdus au profit de l’expansion urbaine. Pourtant, la Tunisie a été l’un des premiers pays d’Afrique à reconnaître la menace que représentait l’urbanisation pour sa production alimentaire. En 1983, elle a adopté une loi stipulant qu’aucune terre agricole ne pourrait être utilisée à d’autres fins sans autorisation du Ministère de l’agriculture. Les terres agricoles de tout le pays ont été rapidement cartographiées et zonées. Un amendement de 1996 a, de surcroît, reconnu en l’agriculture un pilier de l’aménagement urbain. Ce cadre juridique met à disposition des outils efficaces pour protéger l’agriculture urbaine et périurbaine. Toutefois, le ministère a manqué de ressources pour mettre en œuvre ces mesures et en assurer le suivi, et les plans d’aménagement ne sont pas parvenus à suivre le rythme de la croissance urbaine. À Tunis, le manque de logements publics et de zones industrielles aux industries a entraîné la construction d’usines et la prolifération d’habitats de travailleurs de faible densité sur des terrains censés être des terres agricole protégées. Un hectare de terre périurbaine pouvant être vendu jusqu’à 70 000 USD, de nombreux agriculteurs se sont transformés en promoteurs immobiliers. 

La perte de terres agricoles tient également au fait que les réglementations sont interprétées différemment par les institutions participant au développement urbain, y compris les ministères du tourisme et du logement. Une étude d’impact des complexes touristiques sur la côte est tunisienne a révélé que, si la plupart ont été construits sur des bandes de terres salées et des dunes de sable consolidées, ils ont entraîné une certaine incertitude quant aux régimes de propriété des terres agricoles attenantes, laquelle a favorisé la spéculation foncière.

Même si le «rif» tunisien a reculé face à l’expansion des villes, la production alimentaire se poursuit dans quelques zones urbaines ou s’est déplacée dans les zones périurbaines. L’urbanisation a forcé de nombreux agriculteurs à se tourner vers le maraîchage. La culture de l’orange étant rarement rentable sur une superficie de moins de 3 hectares, plus de la moitié des parcelles agricoles de La Soukra est désormais consacrée à la production de légumes. À la périphérie de Tunis, la production intensive de fruits et légumes destinée au marché central de la ville est devenue un investissement rentable. Par conséquent, le Grand Tunis et les plaines environnantes constituent l’une des régions horticoles les plus productives, et approvisionnent la métropole avec quelque 380 000 tonnes de fruits et légumes par an (soit 10 pour cent de la production nationale). L’agriculture urbaine et périurbaine est pratiquée en pleine ville comme dans la périphérie immédiate de Tunis, dans des exploitations familiales qui dépassent rarement 3 hectares et produisent principalement des fruits – pêches et abricots par exemple – et des légumes – notamment laitue, persil, radis, céleri et gombo. 


Par rapport à leurs homologues ruraux, les cultivateurs urbains ont accès plus facilement aux intrants et aux informations de marché, ce qui leur permet de s’adapter rapidement à la demande des consommateurs. Tandis que l’agglomération tunisienne s’accroît et que l’accès au marché central devient plus difficile, de plus en plus de produits sont vendus sur les marchés de proximité, dans les petits commerces et par les vendeurs de rue. Les filières à cycle court permettent aux cultivateurs de réduire les coûts de transport et d’éviter de payer les taxes qui frappent le marché de gros. Les fruits et légumes commercialisés localement sont donc moins chers que ceux vendus dans les supermarchés, ce qui représente une économie pour les habitants à faible revenu, lesquels consacrent jusqu’à 40 pour cent de leur budget à l’alimentation. Même si l’horticulture traditionnelle s’est  adaptée à l’urbanisation, le coût élevé des intrants et du matériel, le morcellement des terres, le manque de main-d’œuvre et la rareté de l’eau entravent le développement durable de l’horticulture urbaine et périurbaine. D’après une étude réalisée à Tunis, 80 pour cent des cultivateurs urbains ne parviendraient pas à vivre uniquement de l’horticulture, et compléteraient leurs revenus par un emploi informel, par exemple de chauffeur de taxi. Les jeunes cherchent de plus en plus d’autres emplois.
 

Des techniques de production plus intensives rendraient l’horticulture beaucoup plus rentable. Dans la ville de La Soukra, un récent projet, financé par le Centre de recherche pour le développement international du Canada, a permis de concevoir des serres équipées de gouttières acheminant l’eau de pluie recueillie vers les réservoirs de stockage. Cette initiative a permis de récolter suffisamment d’eau pour couvrir 60 pour cent des besoins d’irrigation. Chaque serre peut produire jusqu’à 6 tonnes de tomates par an, la plus grande partie en période de contre-saison, lorsque les prix sont plus élevés. Les maraîchers vendent directement aux consommateurs, ce qui leur permet d’accroître leurs marges bénéficiaires ou d’investir dans de nouvelles serres, ce que nombre d’entre eux ont fait.

Ailleurs qu’à Tunis, l’horticulture urbaine résiste sous diverses formes. Près de Sousse, les petits cultivateurs sont passés à la production intensive irriguée de cultures à valeur élevée. Dans un rayon de 7 km autour du centre de Sfax, on continue à planter des arbres fruitiers autour des maisons, modèle qui a également été adopté à Tunis. La pratique de l’agriculture «pour le plaisir» est une tendance en plein essor: les familles cultivent leur «swani» pendant les week-ends, à la fois pour l’autoconsommation et pour empêcher que leur terrain serve à des constructions illégales.

L’attachement des Tunisiens à leurs jardins et à leurs vergers peut jouer un rôle essentiel pour les protéger d’une urbanisation galopante. La dernière décennie fut l’occasion d’une prise de conscience de plus en plus large des «avantages immatériels» de l’horticulture, comme la préservation des traditions agricoles et l’aménagement d’espaces verts dans le paysage urbain. En outre, l’agro-tourisme est encouragé à Gafsa – une oasis située à 370 km au sud de Tunis – afin de protéger les zones agricoles avoisinantes. La ville de Sfax a réservé des terres pour préserver les ressources génétiques des fruits, et Hammamet a récemment organisé un festival célébrant les techniques traditionnelles de culture du citronnier. Dans son plan d’aménagement urbain à l’horizon 2050, le gouvernement s’est fixé comme priorité d’atténuer la pression sur les terres agricoles, en augmentant la densité des logements et en créant des ceintures vertes urbaines.

À l’université de Sousse, l’Institut supérieur agronomique de Chott Meriem a lancé un programme de recherche sur l’horticulture, le paysage et l’environnement et travaille en partenariat avec des universités euro-méditerranéennes pour promouvoir un «urbanisme vert», dont l’horticulture est l’un des axes clés. Des signes encourageants indiquent que les citoyens tunisiens ordinaires voient l’agriculture urbaine sous ce nouvel angle. En 1985, une étude avait montré que la plupart des Tunisiens rejetaient le monde rural et qu’ils aspiraient davantage à une vie urbaine. Quinze ans plus tard, 40 pour cent des citadins considéraient, au contraire, le «rif» comme un lieu synonyme de «calme, beauté, nature, liberté et valeurs traditionnelles». Une étude plus récente sur les habitants de la plaine de Sijoumi, dans la banlieue de Tunis, a révélé que près de la moitié d’entre eux s’y étaient installés afin de poursuivre un mode de vie citadin, mais dans un cadre rural agréable.
La reconnaissance du caractère multifonctionnel de l’agriculture urbaine et périurbaine ainsi que de ses avantages pour l’ensemble de la communauté permettra de faire mieux coexister le développement urbain et l’horticulture en Tunisie.


Thursday, June 13, 2013

Offre de thèse / Agriculture urbaine et action publique au Maroc (INAU/CIRAD)

Résultant d'un partenariat entre l'INAU de Rabat et le CIRAD à Montpellier, voici une offre de bourse intéressante pour les futurs doctorants.Téléchargez ici l'appel à candidature.

Le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) en partenariat avec l'INAU (Institut National d'Aménagement et d'Urbanisme de Rabat) fait un appel à candidatures pour une bourse de thèse de 3 ans sur le thème : "L'émergence de la question agricole dans l'action publique urbaine marocaine".

Cette offre s'inscrit dans le programme "Doctorants du Suds", programme d’appui au renforcement et à la consolidation des potentiels de recherche dans les pays du Sud, mis en oeuvre par l’Agence inter-établissements de recherche pour le développement (AIRD) pour le compte du Cirad. 
Le public visé est celui des étudiants des pays du Sud qui souhaitent réaliser une thèse dans le cadre d’un partenariat entre une équipe de recherche du Cirad et une équipe de recherche du Sud leur garantissant un encadrement et un environnement de travail de qualité. 

Toutes les informations sont ici :



Tuesday, June 11, 2013

Le 7e Congrès Mondial d'Éducation Environnementale (WEEC) à Marrakech sur le thème des relations villes-campagne!

Présidé par des personalités de haut rang (Directions UNESCO, PNUE, SAR la princesse Lalla Hasnaa), le 7e Congrès WEEC qui se tient en ce moment à Marrakech met l'accent sur l'urbanisation et les défis qu'elle comporte pour l'environnement  et notamment sur l'importance de renforcer les liens urbain-rural  (voir site du congrès: http://www.weec2013.org/fr/).



La note thématique du congrès met en lumière la nécéssité de prendre en compte les systèmes alimentaires dans une approche globale pour un développement (urbain) durable adapté. Nous attendons les actes du congrès avec impatience!!

>> La question de la relation entre zones urbanisées et zones rurales et naturelles doit être évidemment déclinée en des termes partiellement différentes selon les diverses parties de la planète, mais il n’en demeure qu’il s’agit aujourd’hui d’une question centrale puisque les trois grands défis de l'humanité sont:
  • l’eau;
  • la nourriture;
  • l’énergie.
Ces trois grands défis se gagneront ou se perdront aussi bien dans la ville qu’en dehors de la ville.
Le monde rural est également appelé à un engagement fort, auquel il ne pourra faire face sans la mise en place de politiques transversales capables de saisir les interconnexions entre tous les aspects du problème et la nécessité d’une approche intégrée.

L’urgence est:
  • d’arrêter (et si possible d’inverser) l'exode rural en donnant de la valeur et une vraie qualité de vie à la vie rurale, en luttant contre la pauvreté des populations rurales, en protégeant les paysages et en arrêtant la surconsommation du foncier stratégique.
  • d’améliorer la qualité de la vie des zones urbaine et de favoriser un développement durable pour les villes.
Les solutions passent principalement par:

1. Une transformation radicale de l’urbanisme et une nouvelle façon de concevoir les villes:
  • la réponse environnementale est la «densité» plutôt que l'étalement urbain (sprawl),
  • le développement du capital social et de la participation,
  • le développement de services publics efficaces qui rendent les villes «durables»,
  • le développement d’activités agricoles au sein des villes (potagers urbains et périurbains comme une forme d’autosuffisance alimentaire partielle, mais aussi facteur de de participation et de réappropriation de l'espace).
2. Un changement profond dans l'utilisation du territoire et dans l'organisation du système alimentaire dans sa globalité (le «système alimentaire» désigne ici toute la chaîne de production, de la transformation, de la distribution, de la consommation de la nourriture et l'ensemble du réseau complexe de relations que la nourriture tisse à tous les niveaux - écologique, sociale, culturelle, économique).

3. Le développement d'une “agro-écologie", c'est à dire d’un système alimentaire qui respecte les limites et les équilibres fragiles de la planète.
 
4. Un système des relations étroitement tissées entre zones urbaines et rurales. Il y a, par exemple, diverses situations dans lesquelles les zones urbaines et rurales se rapportent les unes aux autres, comme dans le cas de la nourriture ou du tourisme.<<

Et dans la presse:
Maroc : trois conventions signées à Marrakech pour l'éducation à l'environnement (Medi1)
Discours d'ouverture de SAR Lalla Hasna (Maroc Agriculture)



Saturday, June 8, 2013

ICLEI Resilient Cities 2013: les maires plaident pour le renforcement des systèmes alimentaires locaux!

"Nous invitons les gouvernements locaux à développer et mettre en place une approche globale basée sur les écosystèmes visant à développer des systèmes alimentaires à l'échelle des villes et régions  qui garantissent la sécurité alimentaire, contribuent à l'erradication de la pauvreté urbaine, protègent et améliore la biodiversité locale et qui soient intégrées dans les plans de développements renforcant la résilience urbaine et l'adaptation aux changements climatiques"

Derrière cette phrase un peu lourde tirée de la déclaration des maires faite ce samedi 2 juin 2013 en marge du 4e forum ICLEI des villes résilientes, se cache une petite révolution: pour la première fois, les maires membres du réseau ICLEI* intègrent l'alimentation et les systèmes alimentaires urbains dans leur agenda de la durabilité et soulignent les multiples benéfices d'une telle approche aussi bien sur le plan environnemental, climatique, qu'économique et social. (Voir la déclaration des maires - en anglais)

* ICLEI - Gouvernements locaux pour la durabilité, organisation fondée en 1990 regroupe plus de 500 villes dans 84 pays du globe. ICLEI offre recherches et conseils, organise des forums, des formations anime plusieurs réseaux dans le but de promouvoir des villes durables, résilientes, biodiverses, faibles en émissions de Co2, éfficiente en ressources, avec des infrastructures intelligentes, une économie verte et des populations heureuses et en bonne santé - soient les 8 points de l'agenda du mouvement. Malheureusement essentiellement francophone, ce qui explique probablement l'absence totale des villes du Maghreb (voir carte ci-dessous)  



















Thursday, June 6, 2013

Pour une Casablanca plus verte!


La communauté s'active à Casablanca!

Ce samedi 8 juin 2013 aura lieu la troisième édition des Journées Nutrition et Bien-Être à la ferme pédagogique de Dar Bouazza

Les deuxièmes Rencontres Environnement et Développement Durable dans le Grand Casablanca auront lieu le 17 juin 2013 à la Fac des Sciences Ben M'Sick de l'Université  Hassan II à Casablanca. (Voir la page facebook de l'événement)

Lancée récement, l'initiative Casablanca une vision plus verte contre la pollution vise à sensibiliser la population aux problématiques environnementales notamment et organise des ateliers de recyclage des déchets et de plantation d'arbres dans les écoles et autres espaces inocupés de la capitale économique du Maroc.



Wednesday, June 5, 2013

CittaSlow, le mouvement des villes où l'on prend le temps de vivre!

" Cittaslow (de l'italien città « cité », « ville » et de l’anglais slow « lent(e) ») aussi appelé Réseau international des villes du bien vivre est une communauté de villes qui s'engagent à ralentir le rythme de vie de leurs citoyens. Ce mouvement d'urbanisme s'inscrit dans les mouvements de la décroissance économique et du nouvel urbanisme ... "
( voir l'article complet sur Wikipedia)


 Pas encore de villes du continent africain parmi les membres du réseau  mais du moins en Turquie, une petite dizaine de "villes lentes" s'attachent à améliorer la qualité de vie de leurs habitants, en faisant la promotion des modes de vie sains, du respect de l'écosystème, d'une agriculture naturelle, des produits du terroir, ou de la production des semences traditionnelles (voir CittaSlow Turkiye)

Plus d'information sur le site de l'organisation: CittaSlow International